La candidose intestinale
La candidose est une mycose due à une levure appelée candida. Cette levure fait partie de la flore normale du tube digestive et de la muqueuse vaginale. On distinguera donc la candidose intestinale ou candidose digestive de la candidose vaginale.
Le candida albican est une forme de levure. Il se développe dans un milieu avec un PH (mesure de l’acidité) entre 4 et 10. Il se nourrit d’acides aminés et d’hydrates de carbone. Le candida est un hôte naturel des muqueuses chez 20 à 40% des sujets.
80% des femmes l’hébergent au niveau du duodénum (porteur sain) et 10% au niveau du vagin. Ce chiffre monte à 30% en cas de grossesse.
Comment débute une candidose intestinale ?
La levure est présente de façon normale, en faible quantité dans l’organisme. Il vit en équilibre avec les autres micro organismes au sein du microbiote. Si les conditions évoluent et deviennent plus favorables à son développement (présence de sucre, milieu acide…), la levure commence à se multiplier.

Présente en quantité, la levure devient pathogène et prend la forme de filaments. Elle est alors capable d’adhérence et envahit les tissus.
Une fois multiplié, le candida va secréter des enzymes toxiques. Elles vont dégrader leur environnement. L’acide tartrique secrété par la levure va interférer avec l’acide malique du corps, nécessaire à la production de l’énergie. C’est pourquoi une grande fatigue physique et mentale s’installe. Parallèlement, le candida produit de l’acétaldéhyde, qui va perturber une hormone essentielle à notre bien-être, la dopamine. Cette dernière est l’hormone de la vigilance, de l’énergie et du plaisir. Une personne atteinte de candidose a donc tendance à présenter des troubles dépressifs, de la fatigue, des troubles de l’attention et de la mémoire, des douleurs intestinales.
Quels facteurs favorisent le développement d’une candidose ?
Différents paramètres influencent le développement d’une candidose, que ce soit une candidose intestinale ou digestive. On distingue les facteurs locaux des facteurs globaux.

Parmi les facteurs locaux, on peut citer :
- De l’humidité, une macération (contacts répétés avec l’eau, obésité, occlusion, transpiration)
- Un PH acide : savons, parfums…
- Une irritation chronique : prothèses dentaires, lésions des muqueuses.
- Un manque de salive, la bouche sèche
De manière plus générale, des facteurs globaux divers ont aussi une influence sur le développement de la candidose :
- Déséquilibres de la flore intestinale
- Carences en vitamines A et en fer
- Diabète, hypothyroïdie, cushing (fabrication trop importante de glucocorticoïdes par les surrénales) entraînant des états de stress permanent
- Grossesse
- Ages extrêmes de la vie
Les symboliques de la candidose
On considère en naturopathie que chaque maladie vient d’une émotion. Le candida a besoin de sucre pour se développer. Nous connaissons la symbolique du sucre et le refuge qu’il occasionne. En effet, le sucre représente une dépendance affective ou le refus de devenir indépendant.
La candidose se développe ainsi quand un sentiment d’abandon s’empare de nous. Lorsque nous ressentons une frustration affective, un manque d’amour, de soutien, une déception dans nos attentes.

En fonction de la localisation de la candidose, les émotions qui lui sont associées s’interprètent différemment.
- Le pied est l’éloignement d’une personne aimée.
- La bouche est le manque de proximité, le manque de baisers, manque de tendresse. On pensera particulièrement aux bébés et aux personnes âgées qui développent ces pathologies.
- Les ongles : le manque de la personne qui nous soutenait, une absence de défense.
- Les organes génitaux représentent une frustration dans les échanges du couple, un problème dans les attentes de la sexualité, un manque de respect, se donner sans plaisir.
- Le pli du genou est interprété comme une emprise, se sentir sous l’autorité d’une personne et ne pouvoir s’en dégager.
Les manifestations d’une candidose intestinale
Il est possible de prévenir l’apparition d’une candidose en prêtant attention à certains signes avant-coureurs. Les premiers symptômes sont des douleurs intestinales, des troubles de l’humeur, une grande fatigue et un besoin irrésistible de sucre. Par la suite, d’autres troubles digestifs chroniques vont se déclarer : des ballonnements et des gaz, des flatulences, des crampes intestinales, une perturbation du transit, des régurgitations acides et toujours une attirance pour le sucré.
Des troubles extra digestifs peuvent se manifester. Le candida peut migrer et provoquer des troubles, principalement cutanés et des muqueuses : du muguet, de l’eczéma au niveau du cou, de la poitrine, des aisselles, de l’anus.
Un test très simple à réaliser (qui n’a aucune valeur scientifique effectivement) mais qui donne de bons résultats est de cracher dans un verre d’eau. Ce test doit être réalisé le matin à jeun. Si la salive coule au fond du verre en formant des filaments, vous êtes certainement atteint d’une candidose. Si la salive reste à la surface du verre, le test est négatif. Il existe aussi un certain nombre de tests scientifiques à réaliser en laboratoires qui ne donnent pas de résultat plus probant que celui du verre d’eau.
Comment soigner une candidose digestive ?
La première des solutions passe par une réforme alimentaire. Il faut en effet supprimer tous les produits sucrés de son alimentation : desserts, sucre, jus de fruits, miel, produits raffinés, fruits séchés (pruneaux, figues, abricots, raisins..). Il faut également supprimer les produits laitiers, les laits végétaux qui sont également sucrés, les produits fermentés (levure, légumes fermentés…).
De ce fait, il est important de privilégier les oléagineux, les huiles vierges, les légumes (carottes et betteraves avec modération), le riz, les légumineuses. Vous trouverez sur le site de nombreuses recettes vous permettant d’allier gourmandise et soins.
Il faudra ensuite restaurer la flore intestinale en complémentant avec des probiotiques spécifiques. Une détox et un soutien régulier du foie à base de desmodium par exemple peut être très bénéfique.

Une synergie d’huiles essentielles adaptées, telles que cannelle, réglisse, schisandra va permettre de combattre le candida albican. Attention, l’usage des huiles essentielles ne doit pas se faire sans la consultation d’un professionnel de santé, naturopathe par exemple.
J’espère que cet article vous aidera à mieux comprendre comment un hôte saprophyte peut se transformer en hôte pathogène et quelles sont les mesures à notre portée pour l’éradiquer. N’hésitez pas à me contacter pour un suivi personnalisé.